De formes, de tailles et d'épaisseurs différentes, les carnets accompagnent l'exercice artistique. Il faut prendre le dessin comme une activité distendue et insoumise, peu assidue et disruptive : il décrit rarement la sculpture (pour simplifier) par le tracé d'une apparence figée et mimétique. Il accepte la bidimensionnalité de la surface du papier comme espace spécifique où la sculpture se construit dans cette spatialité limitée. Le dessin est un ouvrage prospectif, hypothétique, déductif, rétrospectif, analogique, factuel, didactique et autonome. La vague ligne narrative qui peut bien s'imposer reste celle de l'ouverture, du parcours et de la re-fermeture de l'ouvrage relié. Le carnet permet de faire de la sculpture en deux dimensions sur un coin de table.